lun

18

oct

2010

18 octobre 2010, une date noire pour les collectivités territoriales

C’est donc voté. La communauté urbaine de Nantes Métropole, le Conseil général de Loire-Atlantique, et le Conseil Régional des Pays de la Loire ont approuvé des délibérations engageant leur participation financière à la construction de l’aéroport de Notre-Dame des Landes. Retour sur une farce tragique en trois actes.

Le premier s’est joué dans l’enceinte du Conseil Général devant lequel s’étaient réuni des dizaines de manifestants. Gilles Denigot est le seul conseiller général Verts de l’assemblée et pendant les 5 minutes imposées par le règlement intérieur, il dénonce [lien vers l’intervention de GD] l’incohérence d’un projet qui va a l’encontre des travaux des 2000 scientifiques du GIEC et des orientations des 5 prix Nobel d’économie. Il regrette enfin que ce soit les pauvres (à savoir les collectivités territoriales) qui donnent aux riches (le groupe Vinci).

 

C’est ce même argument que défend [Lien vers l’intervention de FDR], deux heures plus tard, François de Rugy, député Vert et conseiller communautaire, lors du second acte à la Cité des Congrès, pour l’occasion sous fort encadrement policier. Vinci, ce groupe aux 17 milliards d’€ de fonds propres qui vient demander des aides à des collectivités endettées, cherchez l’erreur. Il dénonce aussi la disparition de mesures contraignantes pour la construction du tram-train qui doit relier l’aéroport à Nantes.

 

Pascale Chiron, vice-présidente de Nantes Métropole, interpelle [Lien vers l’intervention de PC] ensuite : « Qu’apportera de plus l’aéroport de Notre-Dame des Landes à l’un des territoires les plus dynamiques et attractifs de France, déjà doté d’un aéroport international ? Sur quel modèle économique se basera Vinci pour développer l’aéroport ? Celui du low-cost et de ses compagnies délinquantes sociales comme RyanAir ou EasyJet ?»

 

Jean-Philippe Magnen est le dernier élu Vert à prendre la parole à Nantes Métropole pour défendre l’idée d’un nouveau modèle de société dans lequel ne s’inscrit pas l’aéroport de Notre-Dame des Landes.

 

Le troisième acte s’ouvre l’après-midi et l’on y retrouve Jean-Philippe Magnen qui remet en perspective le coût réel de l’aéroport pour la Région : « 11 rénovations de lycée, l’achat de 8 automotrices de TER, 40 kms de modernisation de lignes ferroviaires etc. ». Une bagatelle qui se répercutera au niveau du budget de la Région.

 

Puis c’est au tour de Geneviève Lebouteux d’expliquer que l’aéroport voulu existe déjà à Bouguenais et que son amélioration ne tient qu’à quelques aménagements comme son rattachement aux voies de transports en commun. C’est là que le bât blesse : l’aéroport de Nantes n’est bénéficiaire que grâce à ses parkings, un argument de taille pour préserver le tout-voiture, même sur la nouvelle plate-forme.

 

Critiquer est une chose mais proposer en est une autre et c’est ce que fait Marie-Laure Motreuil en esquissant un aménagement respectueux de notre territoire où l’on privilégie la rénovation de lignes ferroviaires délaissées et dans lequel un aéroport est tout à fait inutile.

 

Enfin, Matthieu Orphelin met à profit toute son expertise acquise au sein de l’ADEME pour questionner les porteurs du projet sur ce qu’apportera concrètement cet aéroport. (je ne trouve pas cette phrase très claire)

 

La participation financière des 3 assemblées est adoptée mais ce n’est pas encore fini. En effet, l’Etat et Vinci devront d’abord engager de nombreuse procédures administratives pour obtenir les autorisations de travaux, avant de mettre en œuvre ce projet et de poser la première pierre sur le site de NDDL. La bataille administrative va laisser place à la bataille judiciaire.

 

Les élus Ecologistes sont prêts à continuer leur combat, avec détermination, avec une large mobilisation citoyenne, en excluant par principe, et quel que soit le sujet, tout recours à la violence, à la dégradation de biens publics, à la provocation verbale ou aux attaques personnelles dégradantes..

écrire commentaire

0 Commentaires

  • loading