ven

26

nov

2010

Mexico avant Cancun : appel des maires sur le Climat

Ronan Dantec, vice-président de Nantes Métropole et porte-parole Climat Cités et Gouvernements Locaux Unis, est à Mexico où doit être signé ce dimanche un pacte pour le Climat par des maires et des élus du monde entier. Il nous explique l'importance de cette déclaration.

"Ce pacte de Mexico, adopté ce dimanche dans la capitale mexicaine, en présence de maires et d’élus du monde entier est un engagement fort des maires à agir pour réduire localement les émissions de gaz à effet de serre. Il se distingue des précédentes déclarations par la volonté de rendre la mesure de la réduction de ces émissions « MRV », c'est-à-dire mesurable, notifiable et vérifiable.

 

Les signataires du pacte s’engagent notamment à enregistrer leur résultat dans un registre qui sera géré par ICLEI et le Climate Change World Mayor Council. Cette initiative est intéressante à plus d’un titre : d’abord elle rappelle la forte dynamique qui existe aujourd’hui au niveau des territoires pour réduire les émissions de CO2 et le rôle clef des villes en la matière. Dans une période où la négociation internationale est particulièrement difficile, c’est un message important une semaine avant l’ouverture du sommet de Cancun. Marcelo Ebrard, le maire de Mexico, a ainsi reçu le mandat de ses pairs pour présenter ce texte en ouverture de la COP 17.

 

Ensuite, ce pacte ouvre la question du financement de l’action des collectivités locales en matière de réduction des émissions. La mise en place de l’architecture financière d’attribution des fonds actés à Copenhague sera d’ailleurs un des enjeux essentiels de la négociation de Cancun. Tout le principe des mécanismes financiers de l’action climat est fondé sur la mesure « certifiée » des réductions d’émissions.

 

Réussir à développer un mécanisme territorial, reconnu par le système de comptabilité onusien, permettant d’évaluer l’impact de la globalité de l’action publique locale nous semble une des clefs d’accès à ces financements (de 10 milliards par an en 2011 à 100 milliards en 2020 d’après « l’accord de Copenhague" ).

 

C’est la logique que nous défendons au niveau des réseaux de collectivités locales européennes (CCRE et Eurocities), c’est donc la voie dans laquelle nous nous engageons aujourd’hui au niveau mondial, en particulier pour aider les grandes villes du Sud sur leurs projets de transport public, d’énergie renouvelable ou de traitements des déchets… En tant que porte-parole de Cités et gouvernements locaux Unis, je défendrai ces positions à Cancun à partir de lundi prochain."

 

Lire et télécharger le texte final du pacte.

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