mar.

10

juil.

2012

Bilan 2011 du Plan local d'Habitat - Intervention de Gilbert Galliot

Le bilan du Plan Local d'Habitat (PLH) pourrait presque se contenter d’exposer les chiffres, tant les objectifs sont atteints et même largement dépassés pour la deuxième année consécutive. Les logements locatifs sociaux sont également en progression. Le taux, au regard de la loi SRU qui englobe les PLS, dépasse les 20 % depuis 2 ans. L'accession abordable, malgré des dispositifs d'état fluctuant jusque là, a retrouvé une dynamique via les PSLA. Les logements spécifiques, pour les jeunes, les personnes âgées, les gens du voyage ou les plus démunis, sont également en progression.

Mais, malgré le bon bilan du PLH, nous ne pouvons nous contenter de bons chiffres ?

 

Le mal logement existe encore dans notre agglo, des parcours résidentiels sont stoppés à cause des précarités vécues et subies.

 

L'étalement urbain ralentit mais beaucoup de ménages continuent à trouver réponse à leurs besoins dans l'aire urbaine, loin du coeur de l'agglomération.

 

Pour nous, élus Verts, Régionalistes et Solidaires il nous faut confirmer nos priorités.

Notre action en faveur du logement locatif doit mobiliser notre énergie. C'est une réponse importante aux nouveaux arrivant dans l'agglomération, aux demandes sans réponse, que ce soit dans le parc social ou dans le parc privé; réponse qui doit être tant quantitative que qualitative.

 

Le logement locatif social doit trouver sa place sur tout le territoire. Il sert de locomotive à l'ensemble du parc locatif.

 

Les postulants à ce parc sont de plus en plus précarisés par la crise économique actuelle, il nous faut donc offrir un choix plus important de logements à faible niveau de loyer.

 

Pour que chaque demandeur ait une solution à sa situation, il nous faut proposer une large gamme de logements en termes de surface. Soyons vigilant  à  ne pas produire trop de petits logements.

 

Pour relancer l'accession abordable, il faudrait d'abord solvabiliser les citoyens car les organismes financiers sont de plus en plus réticents à faire confiance.

 

Dans un passé récent Nantes Métropole avait initié un dispositif d'aide basé sur un prêt à taux zéro qui a été repris par l'Etat avant d'être abandonné. Ce prêt était ouvert à des primo accédants pour le neuf ou pour l'ancien. Vite il a répondu à la demande car l'acquisition dans l'ancien est une vraie solution. Le parc ancien représente la grande majorité du parc. En se focalisant sur la production neuve, nous passons à côté de cette réalité.

 

Nous n'avons plus de dispositif national, à ce jour, pour avancer sur cette voie. Nous proposons d’innover en proposant une réponse nouvelle et adaptée.

 

De plus il faut maintenir le parc existant en bon état. Pour nous, l'amélioration des performances énergétiques de tous les logements est une grande priorité qui peut accompagner la lutte contre un habitat indigne encore présent sur notre territoire.

 

Le parc ancien permet aussi l'accueil de nombreux locataires. Si nous voulons garder, surtout dans le centre ville, des logements en bon état, accessibles à tous il faudra conventionner avec les bailleurs. Cela demandera des contreparties sous formes d'aides afin de maintenir la qualité des logements. Dans les périmètres d'OPAH, il est facile de trouver des dispositifs qui marchent, même si les nouvelles règles de l'ANAH ne sont pas assez compréhensibles. Pour le diffus c'est plus délicat, là encore il faudra être inventif.

 

La ministre, Cécile Duflot a rappelé que, pour le gouvernement, l'hébergement est une nécessité, qu’un hébergement ne doit pas être disponible seulement l'hiver et doit s'accompagner de mesures sociales. Continuons à travailler dans ce sens pour les plus démunis.

 

Nous saluons aussi son ambition en réaffirmant avec le 1er ministre que 500 000 logements seront construits chaque année pendant la mandature dont 150 000 logements sociaux.

 

Enfin, les années à venir devront nous permettre d'être imaginatif pour densifier la ville sans donner le sentiment d'entasser les logements, pour répondre mieux encore aux demandes de logements abordables, d'habitats coopératifs, d'exigence de logements très économes en consommation d'énergie.

 

Pour conclure,  soulignons que le logement est un point essentiel pour s'installer et s'inscrire dans la ville , une ville assemblée où l'inter-action est permanente avec les questions de formation, économiques, de commerce, de déplacements et de loisirs. La qualité de  nos  réponses  traduit à chaque fois l'ambition politique qui en découle.

écrire commentaire

Commentaires: 0

  • loading
Newsletter