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03

nov

2011

Parole d'élu : congrès 2011 de l'Union Sociale de l'Habitat à Bordeaux

Le taux du parc locatif social stagne à environ 16 % du total des logements depuis 1984. Il a même tendance à baisser légèrement depuis 2002. Les produits fiscaux qui produisent du logement non social sont en partie responsables de cette baisse, de même que les prêts à taux zéro qui ont permis à des jeunes ménages de devenir accédants à la propriété.

 

Les inquiétudes sur les prélèvements de l'Etat dans les caisses restent fortes, surtout que les offices ne connaissent toujours pas le montant qui sera prélevé. Pour Nantes Habitat, par exemple, la ponction peut varier de 3 à 6.3 millions selon les estimations !

 

Lors d'une des tables rondes Karima Delli, euro députée EELV, a brossé le tableau des fonds FEDER maintenant mobilisables pour la réhabilitation du parc social. Elle a abordé les réformes et les débats à venir. La France privilégie le maintien d'une enveloppe forte pour l'agriculture quand les allemands préférèrent en faire glisser une partie pour le logement.

 

Le "pavillon"? Du développement durable montre l'engagement des bailleurs sociaux tant pour les constructions neuves que pour les réhabilitations. Les ateliers sur les formes architecturales adaptées insistaient sur les modulables à ossatures bois avec un angle d'attaque : "construire et habiter basse consommation".

 

D'autres ateliers portaient sur les usages soulignant les limites de l’efficacité énergétique. Un logement "moderne" a une consommation en énergie de fonctionnement (frigidaire, congélateur, ordinateur, écrans plats, lave linge...) qui descend rarement sous les 60kwh/m² soit plus que les 5 usages réglementés (chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation, refroidissement et éclairage) qui sont sous les 50 kwh/m².

Il devient donc important de travailler sur l'usage du logement.

 

Le congrès a aussi permis aux partenaires, banques, constructeurs équipements ou associations de se rencontrer. J'en ai profité pour voir avec les banques comment on pourrait solvabiliser les locataires de logements sociaux qui souhaiteraient devenir propriétaires de leur logement. C'est une disposition qui est portée par la dernière loi sur le logement et que nous avons intégré à notre PLH. Les banques sont très frileuses pour prêter à un public socialement fragile. Il nous revient donc de fixer les priorités, y compris les priorités financières pour les années à venir.

 

Gilbert Galliot, vice-président de Nantes Métropole en charge des logements spécifique et de l'amélioration de l'habitat

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